Les inepties de Corenn

Que dire de cette histoire... L'idée m'en est venue en lisant Dracula et... J'y fait encore preuve de mon humour assez... Particulier :mrgreen:



Succube



Il pleuvait lorsque l'homme fit son apparition au village : un vilain crachin qui parvenait vicieusement à imbiber les habits jusqu'à la peau.

Le village n'avait pas de nom - soit que ledit nom se fût perdu dans les mémoires, soit qu'on ne lui en ait jamais donné. C'était le village, voilà tout ; et cette dénomination convenait parfaitement aux auchtonones, montagnards frustres et taciturnes.

Nul regard ne se posa sur l'étrangers quand il pénétra dans l'unique auberge du village. La curiosité n'était pas connue de ses habitants. On ne lui prêta quelque attention que lorsqu'il laissa tomber d'un ton neutre :

- Je suis le chasseur.

On le regarda alors : ses cheveux noirs dont les mèches trempées dégoulinaient dans son cou, son teint plutôt pâle, son extrême minceur, ses yeux délavés, son air inexpressif. Il était plutôt grand, vêtu d'une tenue sombre élimée, et portait un sac usé à l'épaule droite. Seule sur lui, la boucle d'oreille d'argent fondue en forme de serpent qui ornait son lobe gauche attirait le regard. Les villageois se concertèrent du coin de l'oeil avant que l'un d'eux ne s'avance. Ce n'était pas le maire, bien sûr ; à vrai dire, le village n'avait ni maire, ni police, ni poste. Quel besoin en aurait-on eu ?

- V'z'être l'gars qu'on attendait ?

- Je suis Ombre, en effet. Où réside la créature ?

- Au bout du village, près d'la forêt. Dans la vieille chapelle, celle qu'on utilise plus. Ale a d'jà eu trois hommes et quat' chasseurs dans vot'genre. F'tes attentions.

Ombre sourit légèrement, de ce sourire bien particulier qui n'appartenait qu'à lui : un sourire bizarre, tordu, brisé. Jamais il ne souriait autrement.

- Je suis spécialisé dans... ce type de chasse. Cela ne me posera aucun problème.

- Si vous l'dites. Les aut'l'disaient aussi.

Ombre attendit donc le soir à l'auberge, buvant verre sur verre d'eau-de-vue sans en paraître le moins du monde affecté. Puis vint le moment où le soleil mourant teinta de sang et de feu les cieux durs et glacés ; alors seulement, il déposa le vieux sac qu'il transportait, y prit un revolver en argent et ébène délicatement ouvragé, se chargea à nouveau de son fardeau et, l'arme au poing, partit en direction de la chapelle d'après les sommaires indications du villageois.

Le bâtiment, construit avec des blocs de granit grossièrement taillés, touchait aux sombres branches des sapins noirs de la forêt ; à proximité s'écoulait un ruisseau presque silencieux. Ombre entra.

La succube se leva de l'autel où elle s'était assise. Sa beauté et sa grâce surnaturelles eussent rendu fou d'amour le plus rétil des habitants du village. Son corps svelte aux jambes magnifiques était revêtu d'une complexe robe de gaze aux multiples coloris, qui suggér ait qu'elle ne couvrait ; ses mains longues et fines s'ornaient de bagues. Sa poitrines digne d'une reine était surmontée d'épaules adorables. Son visage parfait s'encadrait d'une splendide chevelure ébène aux reflets soyeux ; ses yeux écarlates bordés de longs cils noirs s'accordaient avec sa bouche pulpeuse aux lèvres écarlates. De délicats bijoux ornaient ses poignets ses poignets, son cou et ses chevilles. A ses oreilles pendaient, par des chaînettes d'or, deux énormes rubis.

- Bonsoir, susurra-t-elle. Enfin, un bel homme vient me rendre visite... ne t'inquiète pas, chasseurs, tu auras ce que tu désires : mon corps... puis la mort...

Elle éclata d'un rire cristallin puis, sans rien craindre d'Ombre que son charme inhumain devait réduire à sa merci, l'enlaça délicatement en lui mordillant le lobe droit. C'est alors que, à sa grande surprise, elle sentit l'extrémité froide d'un revolver s'enfoncer dans ses côtes.

- Je suis désolé de ne pouvoir souscrire au programme que vous m'avez concocté, dit Ombre, mais le fait est que je ne puis l'agréer.

- Comment ?... cracha-t-elle en se jetant en arrière.

- Je suis homosexuel, lui expliqua-t-il.

- Merde ! exprima-t-elle plutôt vulgairement sa déception quant à ce fait.

- Si vous le dites, acquiesça-t-il galamment en lui mettant deux balles dans la tête.

Et il quitta la chapelle, laissant derrière lui le cadavre encore chaud.



FIN

Tu le sais déjà, moi j'aime

C'est vrai c'est vrai... c'est bon... On ne s'attend pas forcément à la chutte...
De l'avenir dans le cynisme tranchant... je vais scruter régulièrement le passage de Corenn dans le coin cozzy alors

Je crois que tu ne le regretteras pas. Elle est douée ^^

#################^^############## Contente que ça vous plaise^^'''' Je posterai un autre truc dès que j'aurai le temps^^''

MA CHERIE J'ADORE !!! je l'ai encore relue !!

Très douée même... Je ne m'attendais mais alors pas du tout à ça

Vous êtes trop gentilles

Quand je disait qu'elle était douée ma Corenn

Et !!! C'est la mienne !